Les ultra-riches sont des criminels climatiques !

Été après été, des vagues de chaleurs accablantes s’abattent sur le monde. La planète « crame ». Ce n’est pas une image mais une terrible réalité. De la Californie où plusieurs feux très violents ont détruit plus de 3 000 hectares de forêt à la Grèce, en passant par l’Espagne, suffocante, ou encore le Canada qui vient de franchir la barre des 10 millions d’hectares ravagés par les flammes, notre planète est en surchauffe. 52° en Inde, 48° en Sardaigne, 52° dans la région du Xinjiang en Chine. À ce désastre mondial s’ajoute le manque d’eau. En Uruguay la moitié de la population est contrainte à boire de l’eau salée nauséabonde, le plus grand réservoir d’eau étant désormais sous la barre des 2 % en taux de remplissage. À Mayotte les coupures d’eau s’intensifient sur l’île pour faire face à la sécheresse, obligeant les communes à organiser des « tours d’eau ».

Les ultra-riches survolent une planète en feu, contribuant directement à son saccage.

Si les peuples sont en proie à une chaleur insoutenable et à un dangereux manque d’eau, les ultra-riches, eux, se portent bien. Symbole de ce séparatisme écocidaire : les jets privés. Traversant le monde au gré de leurs plaisirs futiles, les ultra-riches survolent une planète en feu, contribuant directement à son saccage. Un égoïsme climaticide que les dirigeants politiques laissent impuni. En Europe, l’utilisation de ces petites bombes climatiques, atteint des records : +64 % de vols supplémentaires pour la seule année 2022. Au sol, alors que des millions d’individus brûlent sous une chaleur terrible, comptant chaque goutte d’eau disponible, l’indécence poursuit sa route au-dessus de leur tête.

Le séparatisme des riches tue

En France, chaque année, on enregistre 48 000 décès prématurés, soit 9 % de la mortalité, en raison de la pollution de l’air. Il faut le dire sans détour, le bilan carbone des riches est criminel, et leurs déplacements en jets privés ou au bord de méga yachts représentent le symbole le plus fort du séparatisme qu’ils opèrent avec le reste de la population. Comment demander au plus grand nombre de faire des efforts, notamment aux classes populaires, alors la responsabilité du réchauffement climatique incombe davantage aux classes les plus aisées ? Quand en une seule journée, le jet de Vincent Bolloré émet autant de C02 qu’un Français moyen en deux ans ? Ou encore quand Bernard Arnault utilise son jet pour traverser Londres d’ouest en est, soit 200 kg de CO₂ pour 10 minutes de vol ?

Il y a urgence à agir. Non pas par une régulation, mais par une interdiction.

La France, championne d’Europe des vols de jets privés (11 %) avec 84 885 vols pour une émission de 383 100 tonnes de CO₂, soit les émissions annuelles moyennes de 85 133 résidents français, porte une lourde responsabilité. Il est temps d’en finir avec les légions d’honneur pour les criminels climatiques et la stigmatisation pour les plus fragiles. Combien de morts supplémentaires faudra-t-il pour que ces comportements égoïstes et dangereux soient stoppés ?

Face à ce saccage, il y a urgence à agir. Non pas par une hypothétique régulation, mais bien par une interdiction totale. Alors que nous sommes sur une autoroute vers l’enfer climatique, avec le pied toujours sur l’accélérateur, le temps des demi-mesures est révolu. Dès septembre 2022, j’ai déposé une proposition de loi pour interdire l’usage des jets privés sur le territoire français. Je réitère cette proposition. Agissons maintenant ! Envoyons un message clair à ceux qui crament la planète en toute impunité. La fête est finie, il est temps de redescendre sur Terre !